Le boulevard de Douai a été conçu il y a plus de 50 ans. Aujourd’hui, 18 arbres sur 34 déforment le trottoir. Ils ont été plantés il y a 70 ans dans des fosses de 2m³ contre 12m³ de nos jours. Ils ont grandi comme ils ont pu en développant un système racinaire superficiel. Ils ne grandiront plus beaucoup. Avec le vieillissement, leur dangerosité est renforcée en secteur urbain : une branche qui tomberait sur un piéton, des racines superficielles rendant le trottoir inaccessibles aux personnes âgées ou à mobilité réduite, etc. La sécurité n’est donc plus assurée pour le public à ce point stratégique, situé entre deux écoles, à proximité de deux lycées, et sur une continuité cyclable de 5 km que seul le boulevard de Douai interrompt encore.

Les travaux commencés sur le boulevard de Douai répondent à deux objectifs :

• raccorder le collège et lycée Baudelaire au réseau de chaleur. De cette façon, la cité Baudelaire va fortement réduire son impact carbone, le réseau de chaleur étant très vertueux et fonctionnant à plus de 50 % avec des énergies renouvelables (biomasse ou chaleur fatale) ;
• laisser plus de place aux piétons, aux trottinettes et aux vélos, et réduire la place de la voiture.

29 arbres replantés dans de meilleures conditions

Cet aménagement permet d’apaiser la ville, d’améliorer le cadre de vie mais aussi de réduire l’impact carbone de la ville et d’améliorer la qualité de l’air. La meilleure façon d’assainir l’air en ville, c’est d’abord de diminuer la place des voitures et de favoriser les modes doux. Planter des arbres en ville ne suffit pas. La rénovation de cet axe permettra la création d’une piste cyclable de l’Epeule au Sartel. Selon les experts, le terrassement nécessaire à sa réalisation va fragiliser les racines des tilleuls et des marronniers. « Le choix qui a été fait ici, précise Alexandre Garcin, Adjoint au maire en charge du développement durable n’était pas contre ces arbres, mais pour le futur, pour améliorer notre cadre de vie, pour améliorer la circulation des piétons et des cyclistes, pour replanter des arbres dans de meilleures conditions, leur permettant un développement dans la pérennité ! ». 29 arbres vont être replantés pour mettre en valeur la perspective visuelle du boulevard de Douai vers l‘ancien hospice Barbieux. Leur remplacement a été fait sur recommandation de Vincent Coomans, responsable du patrimoine arboré à la Ville. Le panachage de onze espèces sur le boulevard contribuera au maintien à long terme de ces nouveaux arbres qui devraient vivre au moins 70 ans.

La préservation du patrimoine arboré en ville

Le patrimoine arboré de la Ville est une richesse qui est préservée par les agents municipaux pour favoriser la biodiversité et lutter contre le changement climatique. La Ville de Roubaix a été distinguée par le Conseil National des Villes et Villages fleuris qui lui a attribué le « Grand Prix National de l’Arbre » en 2002. Elle est aussi signataire de la Charte de l’Arbre. Dès que cela est possible, la Ville préserve le patrimoine arboré existant comme par exemple sur la place de la Fraternité, la place Faidherbe ou encore l’avenue Motte. La municipalité crée des aménagements plus doux et replante chaque année pour l’avenir de tous. « L’objectif de la Ville, comme le rappelle Alexandre Garcin, c’est de permettre aux arbres de se développer de la meilleure façon tout en prévoyant leur nécessaire renouvellement, avant que les arbres ne tombent les uns après les autres, soit parce qu’ils sont malades, soit parce qu’ils sont d’un âge avancé. »