Laetitia et Fabien : « Dans la famille, ça mobilise tout le monde »
Publié le 3 décembre 2019|
Samedi 30 novembre, la Ville de Roubaix a présenté en matinée les chiffres de la cinquième saison de l’opération Famille Zéro Déchet. Un rendez-vous auquel ont participé Laetitia et Fabien, ainsi que leurs deux enfants Rose et Maya.
Comment avez-vous décidé de devenir une famille Zéro Déchet ?
« Ça remonte à 4 ans. Ma meilleure amie était déjà adepte du Zéro Déchet sans faire partie du groupe. On a évoqué ensemble des habitudes du quotidien, et elle m’a expliqué de fil en aiguille comment elle faisait. Avec mon mari, c’était une idée qu’on avait en tête, consommer différemment, moins jeter. Ce qui nous a décidés à nous inscrire, c’est qu’on avait l’impression de stagner un peu. Nous faisions nos menus, nos pâtisseries nous-mêmes, les goûters des enfants, nous essayions de préparer nos repas en grande quantité pour ensuite les congeler, bref, ne pas avoir d’industriel, et puis nous n’avancions pas. Alors on s’est dit pourquoi ne pas y prendre part, histoire d’échanger des petits tuyaux, des bonnes pratiques, rencontrer d’autres personnes qui eux-mêmes nous font avancer dans notre démarche. »
Devenir une famille Zéro Déchet, ça a changé quoi dans votre quotidien ?
« L’organisation ! Parce que clairement, quand on va faire nos courses, ça redonne le goût des choses, ça crée du lien social. On redécouvre le côté sympa et agréable d’aller choisir soi-même sa viande, ses laitages. On essaye de nouveaux produits en vrac qu’on n’a pas l’habitude de consommer. L’entraide ! Dans la famille, ça mobilise tout le monde. Aller faire mes courses à la ferme ou au vrac avec mes enfants, c’est aussi leur donner le goût des bonnes choses, et peut-être acheter moins, mais de meilleure qualité. Là, on se dit que ce qu’on mange, c’est fait par la personne qu’on a devant soi. »
Du coup, faites-vous des émules autour de vous ?
« Je pense qu’il ne faut pas chercher à convaincre, simplement faire en sorte que les gens se prennent au jeu. Quand on parle des courses, on me demande souvent comment on fait. Eh bien, on y va avec nos contenants. Donc c’est une discussion qui en entraîne une autre, qui en entraîne une autre, ainsi de suite. Ce sont les bons échanges. Plutôt que de dire ‘‘Moi je fais, tu devrais’’, c’est ‘‘Viens à la maison, je te montre, dis-moi ce dont tu as besoin, et je t’aiguillerai’’. Mais je ne force personne. Chacun à son rythme, selon ses envies, ses priorités et ses revenus. C’est vraiment du partage. »
D’autres témoignages entendus lors de cette matinée…
Abigayil : « Auparavant, mon mari ne m’accompagnait jamais pour faire les courses, car il n’aimait pas les grandes surfaces. Maintenant, on prend plaisir à faire les marchés, et d’une certaine manière, ça crée du lien ».
Stéphanie : « Moi, là où je vais faire mes courses de frais, je sensibilise mon commerçant sur le suremballage, et il est en train de réfléchir à comment mieux proposer ses produits ».
Laetitia : « Quand on fait ses courses de vrac, on recrée du lien social, et ça, ça m’éclate ».