Lycéens et collégiens sensibilisés aux dangers du protoxyde d’azote
Publié le 18 février 2020|
Lundi 10 février 2020, 250 délégués de classe représentant 9 établissements roubaisiens, ont été conviés par le service prévention de la Ville pour une sensibilisation sur les dangers du protoxyde d’azote. Cette rencontre a eu lieu dans l’auditorium du conservatoire de musique en présence notamment de Ramy Azzouz, médecin urgentiste au centre antipoison du CHRU de Lille.
« Le protoxyde d’azote peut-il être mortel ? », « Quels types d’hallucination peut-on avoir avec ce produit ? », « Existe-t-il une dépendance liée à son utilisation ? » ou encore « Pourquoi le trouve-t-on en vente libre ? »… Les questions posées par les collégiens et lycéens ont été nombreuses au cours de cette matinée d’information sur les dangers du protoxyde d’azote encore appelé gaz hilarant.
Un auditoire concentré et concerné
Le jeune public présent s’est montré particulièrement réceptif. Ces petites capsules métalliques qui renferment le gaz, présentent un risque sanitaire réel. Le protoxyde d’azote, réservé à la fabrication de la chantilly ou encore utilisé en médecine comme anesthésiant, a vu son usage réglementaire détourné pour devenir ce que les spécialistes appellent communément aujourd’hui la drogue des ados. « Quand on voit les idées reçues des jeunes sur ce produit, il ne faut pas avoir peur d’initier la prévention très tôt, car les élèves sont capables de comprendre les messages », a expliqué le docteur Ramy Azzouz.
Après une rapide présentation de ce gaz et l’historique de son détournement faits par Sébastien Lose, ingénieur d’enquête en sciences sociales chez Cedr’Agir, le médecin urgentiste, mais également Chloé Baudot, psychologue et éducatrice au Relais, ont ensuite répondu aux interrogations de l’assistance lors d’un échange direct.
3 questions à Taissi, élève de seconde du lycée Jean-Moulin
Pourquoi une opération de sensibilisation de ce type est importante ?
« En fait, ça va me permettre de pouvoir en parler autour de moi, car je ne connaissais pas les risques et les conséquences de ce produit sur l’organisme. D’autant plus que je n’ai pas d’ami qui touche à cette drogue. »
Qu’est-ce que tu as appris justement au cours de cette matinée ?
« Disons que je n’imaginais vraiment pas que ça pouvait provoquer des problèmes d’addiction. Je pensais juste que ça faisait rire. J’ai appris que ça pouvait toucher le cerveau et provoquer des lésions neurologiques irréversibles. »
Maintenant, ça va être à toi de transmettre le message aux autres élèves de ta classe…
« Oui ! Lors de cette rencontre, j’ai pris des notes. Chez moi, je vais faire une synthèse que je présenterai ensuite en classe. Je ne pense pas que tout le monde soit au courant des risques de ce produit consommé comme une drogue. Nous, en tant que délégués de classe, il faut absolument en parler autour de nous ! »