Musée La Piscine : les petites histoires derrière les œuvres
Publié le 21 octobre 2021|
Les festivités pour les 20 ans du Musée La Piscine ont débuté hier soir. Le saviez-vous ? Derrière les œuvres de La Piscine se cachent parfois des anecdotes qu’on aime raconter et qui font la petite histoire du Musée. On en a sélectionné quelques-unes...
La Petite Châtelaine
Cette œuvre a été acquise grâce à la souscription publique à laquelle de nombreux Roubaisiens ont participé. A tel point qu’elle est aujourd’hui surnommé « La Petite Roubaisienne ».
Le Panorama sauvé des eaux
Cette composition monumentale conçue spécifiquement pour l’exposition de Roubaix 1911 n’était pas destinée à être conservée au-delà de quelques mois.
La toile a été retrouvée au milieu des années 1990 dans le grenier de l’ancienne Chambre de commerce (actuelle aile gauche de l’Hôtel de ville) où elle était posée au sol, roulée sur elle-même depuis les deux extrémités autour d’un axe médian (recueillant gravats et infiltrations d’eau sale), et servait à colmater les fuites de la toiture. Les raisons qui expliquent la conservation dans le temps de ce décor destiné à être détruit éclairent également les altérations subies.
L’œuvre a ensuite été mise sur un rouleau en 1998 et étudiée en vue de sa restauration.
Une salle spécialement dimensionnée pour présenter ce grand format totalement inédit a été au cœur du projet d’agrandissement du musée.
Le buste de Marie-Jeanne par Kai Teichert
Marie Jeanne Stefani, qui a passé 7 ans dans la confection textile dans le Pas de Calais puis 27 ans à la Lainière de Roubaix travaille aujourd’hui à la Piscine et symbolise parfaitement le lien entre le Roubaix du textile et le Roubaix des arts contemporains.
Et c’est elle qui é été choisie comme modèle par le sculpteur allemand Kai Teichert dont les œuvres sont remarquables pour leur caractère particulièrement « réaliste ».
Kai Teichert utilise l’argile et présente ses têtes de manière classique, c’est-à-dire sur des socles. Les portraits sont modelés en argile, et couverts d’huile de lin après séchage. La linoléine se résinifie dans les pores et crée une superficie dure et résistante. Les sculptures sont alors peintes à l’huile, avec pour résultat une peinture très ressemblante en trois dimensions.
Et l’autre soir, à La Condition Publique, dans le cadre de l’exposition « Ici Berlin » Marie Jeanne a pu en quelque sorte découvrir son double.
Des histoires de famille
La Piscine possède dans ses collections des œuvres un peu « people » ! Un tableau du père de Robert De Niro qui avait fait l’objet d’une exposition en 2005, des œuvres du père de Pierre Arditi à qui La Piscine consacrera prochainement une grande exposition, mais aussi le Buste de Marx réalisé par son arrière-petit-fils, Karl-Jean Longuet-Marx.
Les œuvres grutées pour entrer dans le musée
D’un poids de 860 kilos et d’une hauteur de presque 3mètres, la statue Centaure Mourant de Bourdelle, n’a pas pu entrer dans le musée par la petite porte…
Du fait des dimensions impressionnantes de cette statue en bronze de 1914, impossible de la faire passer par l’intérieur du musée pour la déposer dans le patio, son lieu d’exposition. Elle a donc été sortie de sa boîte directement dans la rue, puis soulevée à la grue à plus de 5 mètres de haut par-dessus le mur d’enceinte du musée pour atterrir directement dans le patio.
L’opération a duré presque une heure, le plus délicat étant la pose de l’œuvre, millimétrée sous les indications du conservateur du musée, Bruno Gaudichon. Cette œuvre emblématique fait partie des récents dépôts du musée Bourdelle à Paris. Grâce à ces derniers, La Piscine qui ne possédait qu’une œuvre de l’artiste en a maintenant une dizaine.