Guillaume Grélardon : passion réalisation
Publié le 20 novembre 2024|
C’est à Roubaix qu’il a posé ses valises depuis sept ans. Roubaix, une ville cinégénique et inspirante pour Guillaume Grélardon, scénariste et réalisateur de fictions pour le cinéma, la télévision et les plateformes de diffusion.
Bio Express
- 2003 : Réalisation de son premier film « L’homme aux pieds enflés »
- 2014 : Réalisation de son troisième film « Les fleurs bleues »
- 2017 : Réalisation du pilote de « Nightshop », tourné en partie à Roubaix
- 2019 : Réalisation de son moyen métrage « Une nuit, à travers champs » disponible sur Amazon prime
- 2023 : Réalisation de son documentaire « De bruit et de fureur, le Bangerstox »
« Décidé et déterminé ». C’est ainsi que Guillaume se définit. Et de la détermination, il en faut dans ce métier ! Né à Seclin d’une famille courriéroise, il a grandi et passé son bac à Arras puis enchaîné des études d’Histoire. « Je n’étais pas un élève très sérieux et j’ai eu un parcours scolaire chaotique. »
En parallèle de ses études d’Histoire, Guillaume prépare les concours d’entrée aux grandes écoles de cinéma via le Centre National d’Enseignement à Distance (CNED). Après ses deux années de fac, il complète sa formation CNED par une licence en études cinématographiques, puis par une deuxième licence spécialisée dans le documentaire et l’écriture de scenarii. Pendant son année de maîtrise, il a l’occasion d’appliquer ce qu’il a appris grâce à son premier stage dans un cinéma d’art et essai à Arras. « Un stage de réalisation avec des jeunes issus des quartiers populaires. Suite à cette première expérience, j’ai créé une structure d’éducation aux images à Arras, « Ciné Dié ». J’ai créé deux emplois jeunes dont le mien. Pendant ces 6 ans, j’ai beaucoup appris par moi-même. »
C’est en 2005 que Guillaume s’installe à Lille avec sa compagne et mère de ses deux enfants. C’est à ce moment-là qu’il commence également à sillonner la région et à travailler à Roubaix, en particulier avec les habitants du Pile. « J’ai réalisé 120 films dans le cadre de ces ateliers, que j’ai poursuivis jusqu’en 2014. »
Passion et vocation
Il a aussi réalisé des fictions et des documentaires de commande pour les ministères de la Justice, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et la Région. Guillaume a des thématiques de prédilection, comme la violence et la masculinité toxique, qu’il exploite depuis ses débuts, bien avant que ce ne soit « à la mode ». De nombreux articles spécialisés ont salué son travail comme étant véritablement sociologique.
Conscient que son métier est un sacerdoce, Guillaume multiplie les projets pour vivre de son art : « C’est un peu la guerre, il y a très peu d’élus » dit-il en souriant.
Je regarde un à trois films par jour et j’ai une collection de 2 500 DVD ! Je suis ce qu’on appelle un gros consommateur d’images
Depuis, Guillaume a poursuivi son bonhomme de chemin et il s’est installé à Roubaix depuis 7 ans. Trois courts métrages un moyen métrage et des séries destinées aux plateformes de diffusion plus tard, le réalisateur est toujours aussi passionné par son métier. « J’ai le feu sacré. » aime-t-il à dire. Roubaix l’inspire : elle est le décor en partie de la série Nightshop, dont il a tourné le pilote en 2017. « La série n’ayant pu aboutir, je travaille actuellement à l’écriture d’une version pour le cinéma. » Car la réalisation d’un long métrage est souvent le graal pour les réalisateurs. La réalisation d’un film c’est toujours un marathon, « c’est 4 ans d’une vie » ajoute-t-il.
Passion transmission
Guillaume aime aussi transmettre son savoir à travers l’enseignement : il donne des cours à l’école de l’image Piktura depuis quatre ans. Ecriture de scenario, mise en scène, montage, acting, ses domaines de compétence sont nombreux et il passe du temps à échanger avec les étudiants. Et quand il a un peu de temps libre, comment l’occupe-t-il ? En regardant des films, pardi ! « Je regarde un à trois films par jour et j’ai une collection de 2 500 DVD ! Je suis ce qu’on appelle un gros consommateur d’images ».
Celui qui a « toujours eu une caméra dans les mains » la lâche quand même de temps en temps pour pratiquer le modélisme par exemple. Et pour accompagner Charles et Ava, ses deux enfants de 12 et 8 ans, dans leurs activités roubaisiennes, au Conservatoire ou au Ballet du Nord. Ce qui est certain c’est que Guillaume et sa famille se sentent bien à Roubaix, dans une maison qu’ils ont minutieusement choisie. « C’est important car j’écris chez moi. »
Roubaix inspirante ? Assurément pour Guillaume Grélardon, qui n’a pas fini de choisir notre ville pour décor.
Ses coups de coeur
Chez moi : « J’y passe la majorité de mon temps, c’est le lieu où tous mes projets commencent. »
Le parc Barbieux : « J’aime y flâner, me ressourcer, me balader avec mes enfants. »
Le conservatoire et l’école du Ballet du Nord : « Ce sont les deux endroits que je fréquente le plus pour mes enfants, et font partie des plus formidables outils culturels de la ville. »
Crédit Photo : Anais Gadeau, service Communication, ville de Roubaix