[Portrait] Guy Paeshuys : du judo au karaté, toujours carré !
Publié le 14 juin 2023|
L’engagement associatif chevillé au corps, la fidélité au club qui l’a initié au judo à l’âge de 14 ans, la passion de la transmission. Tout cela raconte parfaitement Guy Paeshuys, celui qui vient de fêter 50 ans d’investissement au sein de l’association URSA, qui signifie ours en latin.
Bio Express
- Octobre 1957 : premier contact avec la vie
- Septembre 1972 : premier contact avec les arts martiaux
- Avril 1981 : premier cours avec le Maître Roland Maroteaux, pionnier du Jujitsu en France
- Mai 1992 : premier contact avec Henri Pléé, élu professeur de karaté du siècle
- 30 avril 2023 : Jubilé au club avec tous les grands noms des arts martiaux
URSA, au départ, cela signifiait : Union Roubaisienne des Sports Athlétiques et l’association était basée au Parc des Sports. Elle existe toujours. Dans les années 90, avec la construction de la salle au numéro 48 de la rue Nabuchodonosor, l’association en a profité pour garder les lettres U.R.S.A, mais aussi pour en faire un acronyme qui se lit « URSA ». Le club s’est spécialisé dans les arts martiaux et laisse l’autre association continuer son évolution au Parc des Sports.
« J’ai fait mes premiers pas à l’U.R.S.A en 1972, au judo comme tout le monde, puis au karaté, les deux seuls arts martiaux pratiqués de façon courante à l’époque » explique Guy, la soixantaine fringante. Il a connu une progression fulgurante au judo : sa ceinture est passée de blanche à marron en seulement deux ans. En parallèle, il a rapidement pratiqué tous un tas d’arts martiaux et de défense : Taïdo, Jujutsu, Aiki Jutsu, Sambo pionnia, Krav Maga, …
Aujourd’hui, Guy est retraité et organise ses journées en fonction de sa passion. Mais, de mémoire de judoka, l’homme ne se souvient pas avoir raté une séance, que ce soit en tant que pratiquant ou enseignant. « J’ai été cadre consulaire pendant trente ans et j’ai travaillé en tant que formateur, responsable pédagogique ou encore conseil en création d’entreprise au sein de chambres de commerce. »
Continuité, fidélité, respect de l’engagement
Ce sont trois valeurs dont le sens s’applique parfaitement dans les vies de Guy : qu’elles soient professionnelle, associative ou personnelle.
La « retraite » n’est quant à elle que professionnelle : il consacre encore plus de temps à l’URSA. Du lundi au jeudi, Guy donne rendez-vous à ses élèves pour des cours, de 8h à 9h, puis de 17h45 à 21h15. « Le vendredi, je le consacre à d’autres activités associatives, et le samedi à ma vie personnelle. »
Tout est carré chez Guy. Et organisé. A-t-il de la place pour d’autres loisirs ou activités de détente le week-end ? Il réfléchit et lâche cette phrase qui provoque un éclat de rire : « Je tonds par obligation. »
Si le jardinage n’est pas son truc, Guy se passionne pour tout ce qui tourne autour des arts martiaux. Il est d’ailleurs intarissable sur le sujet. « J’aime bien l’histoire des écoles d’arts martiaux et particulièrement la « petite » histoire. Mes lectures sont également liées.»
En creusant un peu – l’homme est un peu secret et modeste – Guy nous avoue apprécier la gastronomie : pour la déguster mais aussi pour la cuisiner ! Italienne, française, toutes les cuisines lui conviennent pourvu qu’elles ne soient pas trop grasses !
Coups de Cœur
Le Couvent des Clarisses : « Lieu magique de ma prime jeunesse où l’on achetait les « restes » du découpage des hosties fabriquées par les religieuses et que l’on dégustait en guise de friandises. »
La Piscine : « Endroit où je n’ai jamais su apprendre à nager, malgré quelques « tasses » mémorables. Devenu un fleuron culturel qui dépasse nos frontières, j’aime y passer a minima, une nuit par an. »
« Le Campus Cepreco et son parc planté d’arbres centenaires : là où j’ai réalisé la majeure partie de ma carrière professionnelle. »
Apprendre et transmettre
La pédagogie et la passion de la transmission font dire à Guy qu’il est « toujours beaucoup plus enseignant que pratiquant. » Et il concède ne pas maîtriser l’art du grand écart. Ce n’est pas bien grave, le grand écart il le pratique toute la journée quand même quand il passe d’une activité à l’autre. Administratif, cours, relationnel, enseignement, enrichissement, le judoka n’en finit plus d’apprendre et de transmettre son savoir encyclopédique en la matière. Et ne se lasse jamais de parler de son club, depuis 51 ans qu’il y est attaché. « Un club toujours discret, mais pionnier. Nous avons été les premiers à proposer le Nunchaku ou le Nin Jutsu. » Une fierté discrète mais non dissimulée. Tout un art. Qu’il maitrise parfaitement, comme tous les arts martiaux qu’il pratique.
Guy Paeshuys est né à Roubaix, a toujours vécu à Roubaix et a effectué « 90 pour cents » de sa carrière à Roubaix. C’est précis, comme toujours. Et pour le remercier de son engagement et de son investissement, le club a organisé son jubilé. « Un jubilé est une fête marquant un intervalle de 50 ans et aussi l’anniversaire joyeux d’un événement dont les effets se prolongent dans le temps » dit Wikipédia. Une définition parfaite pour le jubilé de Guy.
Le club URSA accueille les enfants dès 5 ans (karaté, krav maga) et les ados et adultes dès 14 ans (sobido, krav maga, self défense).
Rens. : 06 11 60 75 25
Crédit Photo : Anais Gadeau , service Communication , ville de Roubaix