Un nom, une marque… des convictions

Le couple complice évolue dans une belle complémentarité. « J’ai mille idées par minute, Alexis canalise ma créativité et fait les bons choix. Le fonceur, c’est lui. »

En 2019, ils quittent Paris pour intégrer l’accélérateur Maisons de Mode à Roubaix. Dans cette ville à l’ADN textile, ils trouvent l’écosystème pour développer les créations de Marilyn et mettre en œuvre leurs idées, du fournisseur de tissus à l’atelier de couture.

Indépendante, « Marilyn Feltz » a choisi son camp, plutôt David que Goliath. Comme un défi lancé aux géants de la « fast-fashion » qui (sur)vendent des articles produits à la chaîne toujours plus impersonnels, toujours trop loin. Pour la créatrice qui défend le « made in France » et le « luxe accessible », la valeur d’une pièce se mesure au temps passé à la fabriquer. Derrière chaque pièce, une histoire, une âme et des mains. La petite maison revendique une approche plus humaine, plus responsable. À contre-courant ? À l’avant-garde surtout. Rusée comme son renard-totem, que la styliste s’amuse à placer en clin d’œil dès qu’elle le peut, une poche par-ci, un décolleté par là.

Collection de prêt-à-porter VS prêt-à-porter de collection

Le style Feltz ? Une allure surtout. Des tenues bigarrées que la styliste aime elle-même porter et qui mettent la femme en valeur. Coup de cœur pour ses robes de divas spectaculaires aux manches chauves-souris, faites pour prendre dans les bras, envelopper ou même s’envoler.

Ses créations, éditées en séries limitées à partir de jacquards merveilleux ou de fins de stock de tissus « haute-couture », séduisent des artistes-fées (Élodie Frégé, Clara Luciani…) et sont plébiscitées par une communauté internationale de femmes libres qui assument leur personnalité à travers leurs vêtements. Des clientes en quête de pièces rares à ajouter à leur dressing pointu, et qui souvent deviennent des amies. « J’échange beaucoup avec elles, je connais leur vie, nous avons les mêmes goûts, partageons les mêmes valeurs. » La femme « Marilyn Feltz » est sensible à l’histoire derrière la marque et le vêtement qu’elle porte, et séduite aussi par la personnalité de la créatrice qui l’incarne. Avec 14 500 abonnés sur son compte Instagram, Marilyn Feltz serait techniquement rentrée dans la catégorie « influenceuse ». « Plutôt inspiratrice je pense », souffle-t-elle. Définitivement inspirante.

[Photos : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix]

• Le 7 octobre dernier avait lieu le vernissage des expositions de la Saison anglaise du musée La Piscine, dont « Idylle Bohème » qui met en scène 30 créations de Marilyn Feltz > Revivez l’événement en vidéo.

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