« Après l’obtention de mon bac en 2017, je me destinais à des études de médecine » raconte la jeune femme. Mais la vie en a décidé autrement. Des soucis de santé du côté de sa maman l’ont contrainte de changer de voie. « J’avais peur que ce soit trop compliqué, trop long, avec encore deux frères et deux sœurs plus jeunes que moi à la maison. » Elle décide alors de s’orienter vers un Brevet Professionnel de la Jeunesse et de l’Education par le Sport, spécialité « activités de la forme ». Pour pouvoir travailler rapidement.

Deux ans après l’acquisition de son diplôme, elle donne son premier cours de crossfit à la Free’ch. Mais c’est quoi au juste le crossfit, ce sport dont tout le monde parle ? « C’est un mélange de plusieurs disciplines (gymnastique, haltérophilie, et sports d’endurance). Une séance dure une heure et ne se répète jamais. C’est parfait pour ceux qui détestent la routine d’entrainement. » résume Marine. Seulement, un abonnement dans une salle pour pratiquer le crossfit coûte cher, souvent près de 80 euros par mois. A la Free’ch, il vous en coutera le prix de la licence, soit 140 euros à l’année.

Crossfit et Haltérophilie

Marine met autant d’application dans la préparation de ses séances que dans sa pratique personnelle. Cette jeune femme d’1,67m qui a découvert le sport à l’âge de 16 ans, soulève quand même 60 kg à l’arraché et 80 à l’épaulé-jeté… « A 16 ans, j’étais mal dans ma peau et j’ai découvert la musculation au lycée. Une révélation car j’étais persuadée que me sentir mieux dans mon corps m’aiderait à me sentir mieux dans ma tête. Cela a plutôt bien marché ! » Aujourd’hui Marine s’entraîne 2h30, par jour, cinq fois par semaine. Son objectif ? Atteindre le niveau national en haltérophilie et participer à des compétitions de crossfit pour se dépasser. « Je suis une compétitrice dans l’âme, j’aime la notion de performance et de persévérance. »

Toujours coquette, légèrement maquillée et les cheveux tirés en arrière, Marine choisit des tenues colorées pour animer ses séances. « Dans ma garde-robe, j’ai plus de tenues sportives que de tenues de ville » s’amuse-t-elle. Jamais avare de conseils, précise dans les consignes, elle tient à ce que ses élèves se sentent à l’aise, quel que soit leur niveau. « C’est aussi ça l’esprit crossfit : c’est une communauté avec beaucoup d’entraide. On commence la séance ensemble, on la termine ensemble, quitte à adapter certains mouvements si certains éprouvent des difficultés. »

Développer les créneaux d’accès au crossfit

Marine s’estime chanceuse d’exercer ce métier si jeune et qu’on lui fasse confiance. Ses ambitions ? « Développer davantage les créneaux d’accès au crossfit. Pour le moment, j’interviens cinq heures par semaine ici. Mon objectif est de faire grandir tout ça !» annonce-t-elle.

En attendant, dans ses journées bien remplies, elle essaie de trouver du temps pour s’adonner à sa nouvelle passion : la photographie. « Le crossfitt est une discipline très photogénique et je suis régulièrement en contact avec des photographes. J’en profite pour les observer et leur demander des conseils. »

Toujours avide d’apprendre, Marine a envie de développer sa créativité grâce à la photo. « La photo, ça dégage tellement d’émotions. » Le côté technique, les bons réglages à faire, l’intéressent également. Comme lorsqu’elle prépare une séance de crossfit. Perfectionniste dans l’âme, elle est capable d’avaler des livres lorsqu’il s’agit d’apprendre quelque chose de nouveau. Ainsi, elle continue son petit bonhomme de chemin, fière de celui qu’elle a déjà parcouru. Et impatiente de poursuivre…

Crédit Photos : Anaïs Gadeau , service Communication, ville de Roubaix