[Portrait] Olivier Caro : le Conservatoire dans la peau
Publié le 24 janvier 2024|
Et oui, dans le mot « conservatoire » il y a les quatre lettres de son nom : Caro. Comme quelque chose d’inscrit dans ses gênes. Olivier Caro est musicien et le Conservatoire de Roubaix son nouveau « terrain de jeu ». Après Maubeuge, Colmar et Dunkerque. Portrait.
Bio Express
14 octobre 1990 : mort de Léonard Bernstein, musicien prodigieux qui a notamment composé West Side Story.
15 mars 2000 : naissance de son fils aîné Baptiste
4 avril 2003 : naissance de son fils Martin
21 mars 2006 : naissance de sa fille Clémentine
Août 2012 : concert requiem de Mozart par Claudio Abbado
Olivier Caro a posé ses valises et ses partitions à Roubaix, pour succéder à Isabelle Leupe à la tête du Conservatoire. Le Nord, il connaît puisque son épouse en est originaire. Et il avoue être « séduit par cette région. » Originaire du sud de la région parisienne, Olivier Caro a été conquis par la richesse culturelle offerte à Roubaix. Son choix, a été largement guidé par les excellentes relations professionnelles qu’il entretenait de longue date avec Isabelle Leupe, qui a marqué de son empreinte son passage à la tête du Conservatoire. « Il y a un lien affectif entre nous deux, et je suis très heureux de prendre sa succession. Nous avons des sensibilités assez proches et je n’ai pas hésité une seconde quand la vacance de poste a été publiée. »
Une équipe soudée
Olivier Caro déplore le nombre de postes vacants dans les Conservatoires en France : « C’est vrai que c’est un travail prenant, usant même dont les missions ne vous quittent jamais complétement, même le week-end. Mais c’est tellement enrichissant ! »
Actuellement en pleine réécriture du projet d’établissement, une obligation, Olivier et son équipe en profitent pour réfléchir à la complémentarité entre les deux disciplines enseignées au Conservatoire : la musique mais aussi la danse ! « Il faut que la proximité de ces deux disciplines en résulte un enrichissement dans le parcours de l’élève. »
Il a à cœur de désacraliser l’image parfois encore élitiste du Conservatoire. « On lutte contre le « C’est pas pour moi ». Nous sommes un service public et je ne le perds jamais de vue. Nous nous adressons à tout le monde, aux enfants à partir de 5 ans. Tous les instruments de l’orchestre symphoniques sont enseignes, ainsi que l’écriture, la culture et l’analyse musicales. »
Le Conservatoire, c’est 930 élèves et 45 professeurs, soit une réelle petite entreprise à faire tourner au quotidien. Olivier en est le chef d’orchestre, sans mauvais jeu de mots car il est également le chef de l’orchestre de Roubaix.
Foisonnement culturel
Le Musée la Piscine a fait partie des arguments qui ont achevé de convaincre Oliver de tenter l’aventure roubaisienne. « Le Musée a ouvert la voie, et je le fréquentais déjà régulièrement avant de m’intéresser au poste. Les échanges que je peux avoir avec Bruno Gaudichon sont forcément d’une richesse inestimable. »
Olivier Caron cherche d’ailleurs une maison pour emménager à Roubaix. Une maison avec un jardin pour s’adonner à d sa deuxième passion après la musique : je jardinage ! « Je passe le reste de mon temps libre à regarder les plantes pousser et à en faire pousser d’autres » résume-t-il. Le jardin et la musique s’accordent bien ensemble. Et au Conservatoire, le chef s’y sent comme dans son jardin. « J’aime particulièrement la salle de pratique collective, pour son volume et son acoustique mais aussi par ce qu’elle symbolise. Un endroit où l’on peut tous se retrouver. » Fédérer, rassembler sont deux mots qu’il est amené à employer notamment par son envie de proposer un travail commun entre le Musée et le Conservatoire, mais aussi avec la Médiathèque La Grand-Plage, …
Guitariste de formation, Olivier Caro, passe une bonne partie de son temps libre à composer. Pour des concerts, mais également pour des concours que les candidats devront interpréter. « Composer peut se faire de façon morcelée, contrairement à la pratique de la musique qui demande un minimum de temps devant soi. » Mais il arrive fréquemment que ses trois enfants et son épouse, elle-même professeure de musique au Conservatoire de Maubeuge se retrouvent pour improviser un air en famille : son épouse à la harpe, Baptiste, l’aîné au Basson, Martin, le cadet à la contrebasse et Clémentine, la benjamine, au violoncelle. Une fierté pour ce papa d’avoir transmis l’amour de la musique à ses trois enfants.
Ses coups de cœur
La Piscine : « J’allais dire évidemment… Un lieu dans lequel je me sens bien, sans que je cherche à l’expliquer. »
Le Parc Barbieux : « Pour se reconnecter à la nature en pleine ville. »
Le Conservatoire : « Une véritable réussite architecturale ! »