[Portrait] Soriba Toure : la flamme est en lui đ„
Publié le 3 juin 2024|
Du haut de ses 17 ans, Soriba Toure va vivre une expĂ©rience extraordinaire. Il est lâun des chanceux porteurs de la flamme olympique. Fier et reconnaissant, ce jeune homme posĂ© et souriant nous raconte cette aventure unique.
Bio Express
24 octobre 2006 : Naissance Ă Roubaix
Juillet 2020 : obtention du brevet des collĂšges
2017 : DĂ©couverte de lâassociation Sport dans la Ville
2021 : premiĂšres touches de balle au basket-ball
3 juillet 2024 : « Je suis porteur de la flamme olympique ! »
Soriba a grandi aux Trois-Ponts. LâĂ©cole Jean MacĂ©, le collĂšge Van der Meersch puis le lycĂ©e Jean Moulin, oĂč il est actuellement en classe de terminale pour prĂ©parer un bac STMG.
ElancĂ©, ce sportif a toujours frĂ©quentĂ© les terrains : de football dâabord, puis de basket-ball. « Mon pĂšre nous a toujours poussĂ©s Ă faire du sport ». « Nous », ce sont ses quatre frĂšres et ses trois sĆurs, tous sportifs. Il grandit au milieu de cette fratrie oĂč lâentraide est une seconde nature. Lâadolescent aime beaucoup sâoccuper des plus jeunes. Câest sans doute la raison pour laquelle Soriba a passĂ© son BAFA.
Une expĂ©rience en poche Ă Roubaix, pendant les vacances dâhiver. « Je me suis occupĂ© dâun groupe de 9-10 ans, Ă Gambetta. » Il renouvellera lâexpĂ©rience, pour un camp de vacances de dix jours dans le sud de la France cette fois, avec lâassociation Sport dans la Ville.
L'association Sport dans la ville
Lâassociation Sport dans la Ville accompagne les jeunes issus de quartiers prioritaires sur le chemin de la rĂ©ussite. Par le sport, elle leur transmet des valeurs importantes pour leur dĂ©veloppement personnel et leur insertion professionnelle.
Depuis la candidature de Paris pour lâorganisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, Sport dans la Ville sâimplique auprĂšs du COJO pour contribuer au projet dâHĂ©ritage et Impact de Paris 2024.
Parce que ces JOP constituent un formidable terrain dâopportunitĂ©s pour accompagner toujours plus et toujours mieux les jeunes issus des quartiers prioritaires vers une insertion sociale et professionnelle rĂ©ussie.
Parce que les JOP Paris 2024 ne se feront pas sans les territoires et celles et ceux qui les composent et leur donnent vie.
Le jeune homme frĂ©quente assidument lâassociation depuis quâil a 14 ans. Câest grĂące Ă lâaccompagnement des Ă©ducateurs quâil a dĂ©couvert sa passion pour lâanimation et a passĂ© son brevet dâanimateur. Câest aussi Sport dans la Ville qui lâa suivi pour le passage du BAFA.
Un jour, son Ă©ducateur lui explique quâil pourrait tout Ă fait candidater pour porter la flamme olympique. Soriba a donc rĂ©digĂ© une lettre de motivation, appliquĂ© comme jamais.
Et câest grĂące Ă Sport dans la Ville aussi que Soriba a reçu un mail aussi mystĂ©rieux que rĂ©jouissant : il avait Ă©tĂ© choisi pour porter la flamme en cette annĂ©e olympique !
« Jâai vraiment cru que câĂ©tait une blague au dĂ©but » explique-t-il encore Ă©merveillĂ© par la nouvelle. « Câest un honneur pour moi dâĂȘtre porteur de flamme. Une occasion exceptionnelle et unique de reprĂ©senter mon association et aussi les jeunes de Roubaix. Je veux profiter Ă fond, ce sera « mon » moment. »
Sâil nâa pas encore reçu toutes les modalitĂ©s pratiques, Soriba sait quâil portera une tenue toute blanche et quâil a rendez-vous le 3 juillet Ă Lens avec dâautres heureux choisis. Plus impatient que stressĂ©, il concĂšde « avoir vraiment hĂąte. »
« Quand je pense que je suis les Ă©preuves des JO depuis mon enfance et que je vais ĂȘtre au cĆur de cet Ă©vĂ©nement historique, je nâen reviens pas ! Jâai toujours regardĂ© avec beaucoup dâadmiration les Ă©preuves des sports collectifs ainsi que les Ă©preuves reines dâathlĂ©tisme. »
Quand Soriba se projette il imagine travailler dans le marketing sportif. SĂ©rieux et appliquĂ©, il est conscient quâil est « important de bien travailler Ă lâĂ©cole ». Et quand il nâexerce pas son adresse sur le terrain de basket de LĂ©o Lagrange, comme tous les ados, il aime regarder des sĂ©ries sur Netflix (On my block ou Black List -. FidĂšle Ă son quartier, il apprĂ©cie de jouer sur un terrain qui a Ă©tĂ© complĂštement rĂ©habilitĂ© il y a 6-7 ans dans le cadre de la rĂ©novation urbaine des Trois Ponts.
Ses coups de cĆur
Le terrain LĂ©o Lagrange : « ForcĂ©ment, jây passe le plus clair de mon temps ! AprĂšs les cours, le week-end, pendant les vacances, ⊠»
City stade en centre-ville « Jâalterne entre les deux, en fonction des copains qui sây trouvent. »
Le Kipstadium : « Toujours pour les mĂȘmes raisons. Partager un moment sportif entre potes : du foot ou du basket sur dâexcellents terrains. Et quand il pleut, câest pratique ! »
Crédit Photo : Eric FLOGNY