[Portraits] 9 Roubaisiennes à l’honneur (1ere partie)
Publié le 8 mars 2022|
A l’occasion de la Journée Internationale du Droit des Femmes, la ville de Roubaix a mis à l’honneur 9 femmes qui se distinguent par leurs métiers et leurs fonctions. Elles ont été décorées par le maire, Guillaume Delbar, et Christian Belpaire, le directeur de la police Municipale. Première partie de notre série de portraits.
Julie, agent de Surveillance de la Voie Publique
La proximité, c’est ce qui a toujours guidé Julie. En commençant sa carrière dans une brigade de cuisine au sein d’un foyer-logement, elle a également pu développer son caractère rigoureux et ordonné. Des qualités bien utiles lorsqu’elle a décidé de se mettre en disponibilité pour accomplir sa vocation et rejoindre les métiers de la sécurité. Elle devient Adjoint de Sécurité dans la Police Nationale (ADS), à l’identité judiciaire (la Police scientifique) du Commissariat Central de Roubaix.
A la fin de son contrat de 3 ans, le 1er janvier dernier, elle devient Agent de Surveillance de la Voie Publique (ASVP), seule femme à ce poste dans le commissariat municipal de Roubaix. Son objectif : passer le concours de la Police municipale.
Dans un environnement « très masculin », elle n’a jamais rencontré de difficulté particulière. Dans ces différents métiers, elle n’a jamais fait de différence entre les hommes et les femmes, considérant que chacun est amené à accomplir les mêmes missions. Réussir sa vie familiale et atteindre ses objectifs professionnels, voilà deux bons motifs de fierté pour cette jeune femme.
Emma , Sapeur-Pompier
A 20 ans, Emma a déjà un beau parcours chez les Sapeurs-Pompiers. Petite elle habite près d’une caserne et observe le ballet des véhicules de pompiers. A 13 ans, lors d’une journée portes-ouvertes, elle assiste à une manœuvre présentée par des jeunes sapeurs-pompiers, filles et garçons. Enthousiasmée, elle s’inscrit et depuis, comme elle le dit : « c’est devenu addictif ! ». Arrivée à la caserne de Roubaix depuis 1 an comme volontaire, elle prépare aujourd’hui son concours de Sapeur-Pompier professionnel.
Elle se souvient de sa première sortie : « On ressent le stress et la montée d’adrénaline… Pendant 4 ans on apprend la théorie, les automatismes, mais certaines interventions sont plus graves que d’autres, il faut réagir vite… heureusement, avant de partir, on reçoit toujours une feuille d’intervention. »
Au sein de la plus grande caserne du Nord (près de 10 000 interventions par an), elle travaille aux cotés de 140 pompiers. Parmi eux, seules quatre femmes volontaires et une professionnelle. Comment se gèrent les relations avec ses coéquipiers ? « Dans ce monde masculin, il faut avoir du répondant et savoir imposer certaines limites. Mais finalement c’est la même chose pour toutes les nouvelles recrues, pour s’intégrer on doit montrer ses qualités»
Sa référence féminine se trouve aussi parmi les pompiers : Aurélie Chauvin, une « ancienne » de la caserne de Roubaix, « pour moi elle a tout gagné : bonne en sport, bien inclue au sein de son équipe. Un modèle. »
Pour Emma, c’est encore malheureusement la mentalité de certains hommes qui peut contrarier la vocation des femmes sapeurs-pompiers. Peut-être aussi une question de génération…
Maryline, cheffe de groupe de l’unité interne de sécurité chez Ilévia
Après 20 années passées dans le domaine du commerce alimentaire, elle décide de devenir conductrice de bus chez Transpole… pour garder le lien avec la clientèle mais également pour relever un petit défi : montrer aux hommes qu’une femme aussi peut le faire ! En 2018, elle rejoint, à sa création, l’unité interne de sécurité chez Ilévia et devient cheffe de groupe.
Difficile d’être une femme dans une équipe d’hommes ? Pour elle c’est surtout une plus-value : en situation de conflit, lors d’une intervention, l’attitude et les mots des clients sont différents, et c’est bénéfique à toute l’équipe !
Pour autant, dans son métier, elle ne souhaite surtout pas un traitement différent entre hommes et femmes. Elle avoue détester par-dessus tout les regards condescendants sur les femmes. Avec ses collègues masculins, elle revendique un dialogue franc, sans tabou. « En tant que femme, au départ, il faut toujours s’imposer, mais une fois que la confiance est gagnée, elle reste ! ». Si aujourd’hui les mentalités changent et que les droits des femmes sont mieux défendus, elle souhaite surtout qu’on conserve du respect mutuel dans les relations femmes/hommes.
Interrogée sur un éventuel exemple féminin, elle évoque tout simplement sa maman, « qui a toujours travaillé en menant de front sa vie familiale ». Elle regrette que les femmes se mettent trop souvent en retrait à cause du regard des hommes : « Il ne faut pas se mettre de freins ou de limites ! »
Crédit Photos : Anaïs Gadeau , service Communication , ville de Roubaix