• Une insertion dans le tissu urbain remodelé

Si à l’origine cette filature de deux hectares s’intègre comme cela était la norme alors, dans un tissu urbain dense, son projet de reconversion ne faillit pas à la tradition en recréant une placette et des maisons à ses abords. Les architectes ont également profondément remodelé l’intérieur du bâtiment, sans pour autant toucher aux façades.

40 logements sont aménagés au quatrième et dernier étage de l’ancienne usine, un parking de deux étages venant s’insérer au-dessous d’une rue intérieure. De 1988 à 2016, des bureaux et l’antenne universitaire des Langues Etrangères Appliquées viennent occuper une partie des 12 000 m² de surface.

• Une architecture typique des châteaux d’industrie

Si son intégration dans un environnement dense ne facilite pas sa lecture, le bâtiment n’en est pas moins représentatif des règles de l’art industriel du 19^e siècle. Haut de quatre étages, il est coiffé d’une tour centrale carrée de 35 mètres destinée à accueillir le réservoir d’eau de la machine à vapeur. Les métiers à tisser étant actionnés par une seule source d’énergie, les bâtiments étaient étudiés pour que les courroies ne soient pas trop longues. L’usine aux deux cheminées aujourd’hui disparues faisait 90 mètres de long sur 37 mètres de large. De vastes baies permettaient un bon éclairage des ateliers et des cordons verticaux de briques animent les façades, leur conférant un certain prestige.

• De nouveaux enjeux urbains

Survivant d’une époque révolue, le long mur d’enceinte de style classique borde un espace appelé à devenir une ferme urbaine.

En plein centre ville, la ville et ses partenaires sont en passe de requalifier un terrain en friche, pour affirmer la vocation environnementale de l’îlot.

La construction de nouveaux logements sociaux (2017) en vis-à-vis complète la vocation d’un morceau de ville appelé à l’ouverture et à la convivialité.