Bien dans ses baskets, ou plutôt ses chaussons, quand nous l’avons rencontré, Théo avait hâte. Hâte de s’envoler pour la Suisse, hâte de s’envoler pour un début de carrière plus que prometteur. Le dimanche 3 septembre, Théo Vanpoperinghe a pris le chemin de l’école. Et quelle école : l’école Rudra-Béjart, à Lausanne. L’une des écoles de danse les plus exigeantes dans le monde. « Cette école va me former afin que je puisse intégrer des compagnies de danse dans deux ans, à la fin du cursus », précise le roubaisien de 17 ans, « moi qui suis de formation néo-classique, je vais pouvoir m’ouvrir à d’autres disciplines ». Une formation intense : 6 jours de travail sur 7, de 8h à 19h. Une formation pour laquelle Théo se sent prêt. Un rêve le pousse aussi un peu : le New York City Ballet. Il en parle comme un but inatteignable, mais c’est bien là, quelque part dans sa tête.

Depuis qu’il est en âge de marcher, Théo danse. « Tu te souviens, l’interpelle Delphine, sa maman, je te faisais faire de la danse vers 4 ans. Enfin, c’était plus de la gym, mais on faisait des pas chassés autour de la table ». A 8 ans, c’est la découverte du hip-hop et des premiers cours avec Dans la rue la danse. « Et puis, ma mère m’a emmené voir un spectacle de fin d’année du Ballet du Nord, se souvient Théo. Ca m’a plus, alors j’y suis rentré. » Aussi simplement que cela. Lui qui a commencé par le contemporain, se trouve attiré par la technique classique. « Quand je vois les grands danseurs en vidéo, je veux arriver au même niveau qu’eux. C’est ça qui me motive. »
De Roubaix à Lausanne, il n’y a qu’un pas, beaucoup de travail et de bons professeurs : « le Ballet du Nord m’a permis d’arriver à ce niveau, grâce à Georgina Ramos-Hernandez, Mark Pace et surtout Pascal Minam-Borier, le directeur. » Des professeurs qui l’ont encouragé à passer des concours, à frapper aux portes des plus grandes écoles et à se frotter aux auditions. Et à intégrer la formation d’un danseur qu’il admire : « j’aime Béjart, ses spectacles et les musiques m’emportent ». Et l’emporteront encore bien plus haut.