Top départ du Tour de France de l’innovation sociale par le sport
Publié le 3 octobre 2019|
Samedi 28 septembre, à 10h30, sur la Grand’Place de Roubaix, le Collectif de la performance sociale du sport a lancé son Tour de France, en présence de différentes personnalités politiques et sportives. La première étape a été animée par Parkour59.
Le Collectif de la performance sociale du sport, animé par l’Agence pour l’éducation par le sport (APELS), est composé de 12 membres. Il regroupe les principales structures françaises agissant sur le champ de l’insertion et de l’éducation des jeunes, en France comme à l’international. Parkour59, association créée en 2005 et présidée par Larbi Liferki, qui est une des structures évoquées ci-dessus, a, avec ses équipes, rythmé cette première étape.
Entre témoignages et démonstrations, il a été montré comment la pratique du parkour, discipline sportive acrobatique qui consiste à franchir de manière agile des obstacles urbains ou naturels, a permis à certains jeunes Roubaisiens de s’épanouir et de se construire un vrai parcours professionnel.
A cette occasion, le collectif a dévoilé les différentes étapes de ce premier Tour de France, et a présenté son grand projet ‘‘Innovation sociale par le sport 2024’’ en présence de deux parrains, le boxeur Mayar Monshipour et le judoka Larbi Benboudaoud, deux sportifs multititrés qu’on ne présente plus, qui ont tenu à être présents pour ce lancement.
Samir Guerza, délégué général de l’APELS
« Permettre à des jeunes assidus dans le sport de rentrer dans le monde de l’entreprise »
Quel est l’objectif de ce Tour de France ?
« Montrer que la passerelle entre le sport et le monde de l’entreprise existe. C’est une dimension de la performance sociale du sport. En quoi le sport, au-delà du fait de construire des champions, est aussi un outil pour accompagner des publics ? Pour accompagner des publics notamment en difficulté sur le plan de l’insertion sociale et professionnelle. Avec l’APELS, on tient à cette brique-là, qui consiste à identifier les jeunes et à leur faire vivre des parcours autour du sport qui les rapprochent du monde de l’entreprise. Parce que tout un certain nombre de valeurs, que l’on dispense dans le sport, est similaire à celles de l’entreprise. Donc des personnes qui se montrent régulières dans leur sport, sont de bons professionnels. Et nous on fait cette connexion, ce lien, pour permettre à des jeunes assidus dans le sport de rentrer dans le monde de l’entreprise. »
C’est novateur comme projet…
« Il s’agit de le faire savoir encore plus, de pouvoir accompagner et sensibiliser d’autres acteurs impliqués localement, et leur donner envie de renforcer leurs actions d’éducation et d’insertion par le sport. Puis c’est de faire reconnaître sur le plan national cette dimension-là, la performance sociale du sport. On parle beaucoup de la performance de haut niveau à l’affiche dans tous les médias. Eh bien nous, un tour de France réussi, c’est aussi, à la fin, de mettre à l’affiche de tous les médias la performance sociale du sport. Attention, on ne veut pas les mettre en opposition, mais faire en sorte qu’elles soient complémentaires. C’est l’objectif qu’on s’est fixé. »
« Ici, ce que recherche le chef d’entreprise, c’est faire équipe avec des collaborateurs fiables dans la durée »
Et ce, quelle que soit la discipline sportive ou le métier ?
« On est effectivement sur tout type de métier, tout type de pratique sportive. L’idée est de dire que grâce au sport, parce qu’on a développé des compétences, on est en capacité d’entrer dans le monde du travail. »
Quel est le regard des entreprises sur cette initiative ?
« Les entreprises ? Ça répond à leurs besoins de recrutement, car un chef d’entreprise, que recherche-t-il ? Il ne recherche pas forcément des compétences techniques. Il cherche d’abord des personnalités, des tempéraments, des gens qui ont envie, qui sont en capacité de se dépasser, de travailler en équipe, bref ! Un ensemble de qualités que l’on trouve dans le sport. Ici, ce que recherche le chef d’entreprise, c’est faire équipe avec des collaborateurs fiables dans la durée. »
Et le regard des jeunes ?
« En fait, notre conviction est que les clubs sportifs, avec lesquels nous travaillons, sont des structures d’encadrement et d’apprentissage. Du coup, les jeunes concernés y voient un intérêt, car tous n’ont pas eu la chance de faire des études, mais ils ont des compétences à développer, des qualités, et c’est souvent par le sport qu’ils peuvent les mettre en avant. »
Sur twitter
Ce matin @Parkour59 et le @Sports_gouv ont choisi le festival #XU2019 pour échanger sur les sports urbains 🎽#Roubaix est la première étape du Tour de France des pionniers de la performance sociale du sport 🇫🇷 #XU @RoxaMaracineanu pic.twitter.com/ADQdAlltrf
— Ville de Roubaix (@roubaix) September 28, 2019