Saison Urbain.es : 15 jeunes Roubaisiennes à l’honneur à la Condition Publique
Publié le 23 mars 2022|
Quand la Condition Publique propose une rencontre en avant-première avec 4 de ses artistes en résidence avant la nouvelle saison « Urbain.es » (du 31 mars au 24 juillet), on lâche tout et on y va. Et c’est bon de revenir ! Dès qu’on franchit les portes, une œuvre attire l’œil : une immense fresque au bout de la rue couverte, qui représente un visage intrigant d’une jeune femme. D’œil il est aussi question concernant l’auteure de l’œuvre. C’est donc en plein travail que nous avons dérangé YZ (prononcé comme « eyes » en anglais) pour qu’elle nous parle de son projet de portraits de Roubaisiennes.
Roubaixxl : Bonjour YZ, pouvez-vous vous présenter svp ?
YZ : Bonjour, je m’appelle Yseult Digan et mon nom d’artiste, c’est YZ. Je suis artiste-peintre, sculpteur.
Pouvez-vous nous parler de ce projet de portraits de 15 Roubaisiennes ?
Ce sont Jean-Christophe Levassor de la Condition Publique et Magda Danysz (galeriste d’art contemporain basée à Paris, Shanghai et Londres) qui m’ont proposé d’intervenir ici à l’occasion de la nouvelle saison « Urbain.es ». Ce qui m’intéresse, c’est de travailler autour des habitants, de l’habitat et du patrimoine. C’est un prolongement de la série « Empress » sur laquelle je travaille depuis 2016 : j’y explore la diversité culturelle de différentes communautés à travers le monde, en explorant les ornements, les coiffes, les habits… Vue la diversité de communautés qu’on retrouve à Roubaix, j’ai décidé de travailler à partir de modèles de femmes de la ville.
La Condition Publique a alors mis en place un casting. J’ai sélectionné 15 jeunes femmes qui ont répondu et qui ont écrit un texte sur leurs raisons de participer au projet. J’ai donc photographié ces femmes aux profils différents. C’est là que j’ai constaté la richesse culturelle de la population de Roubaix.
Pourquoi cette fresque dans la rue couverte de la Condition Publique pour « Urbain.es » ? Qui est représentée ?
Cette fresque représente une des jeunes femmes que j’ai rencontrées. C’est son portrait, mais retravaillé (ajout de bijoux, tresses…) pour représenter toutes les jeunes femmes de Roubaix, d’une manière ou d’une autre ! D’autres portraits seront également présentés dans la Halle B.
J’ai vécu un moment très fort en rencontrant ces femmes. Elles dégagent une énergie incroyable et une richesse du fait d’avoir plusieurs cultures. Elles ont un regard très intéressant sur leur avenir, sur la société, et sur le monde dans lequel on vit. Elles sont en capacité de créer un imaginaire collectif pour écrire le monde de demain, qu’il me semble important de valoriser. J’ai trouvé ses rencontres très inspirantes.
Vous connaissiez Roubaix avant ce projet ?
Oui, j’ai déjà participé à l’expo « Street Generation(s) » en 2017.
Quand est-ce que le public pourra vous voir ici à la Condition Publique ?
Je serai présente au vernissage de la saison « Urbain.es » le 31 mars à 18h. L’œuvre sera présente pendant toute la durée de la saison, et prolongée jusqu’en décembre.
Merci YZ et rendez-vous au vernissage !
YZ : la bio express
Le travail de YZ (Yseult Digan) a été présenté dans des institutions majeures, comme le Centre Pompidou à Paris ou l’ArtScience Museum de Singapour. En 2017, elle est sélectionnée pour donner un nouveau visage à la Marianne figurant sur les timbres-poste, une réinterprétation qu’elle baptisera « Marianne l’engagée ». En 2019, Eurotunnel lui confie la réalisation d’une œuvre monumentale de part et d’autre de la Manche.
Crédit Photo : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix