Vanoutryve reprend à Roubaix le fil de son histoire
Publié le 11 janvier 2018|
Près de 170 ans après sa création le long du boulevard d’Armentières en lieu et place de l’actuelle Plaine Images, Vanoutryve reprend ses quartiers roubaisiens, 26 rue Favreuil. Á l’origine de ce retour aux sources, un entrepreneur : Laurent Mainaud.
Qui aurait parié sur le retour dans sa ville natale de Vanoutryve, dont la fermeture, en 2001, et le transfert des machines à Mouscron avaient laissé un peu orphelins les Roubaisiens ? C’était sans compter la volonté de Laurent Mainaud, issu de la soierie lyonnaise. Entrepreneur-né, il remet à flot entouré d’une équipe resserrée des entreprises textiles en difficulté. En 2012, il a 10 jours pour reprendre Vanoutryve. Arrêt de la teinturerie et transfert des tissages vers Ledegem : il reste à Mouscron la création, le développement et l’ennoblissement. Ce sont ces activités, portées par 6 personnes et de monumentales machines datant d’un siècle pour certaines, qui arriveront bientôt rue Favreuil sous l’entité Bayart Vanoutryve. « Je cherchais des locaux et je suis tombé sous le charme de ce bâtiment qui abritait autrefois une usine de matelas. J’y ai immédiatement imaginé le showroom, les ateliers, nos 150 années d’archives… ». Les Jacquard et les velours, 120 000 mètres annuels, continueront d’être tissés à Ledegem, mais il seront créés et ennoblis à Roubaix pour le compte d’éditeurs internationaux de tissus d’ameublement haut de gamme. Bayart Vanoutryve aura aussi vocation à devenir une entreprise du patrimoine vivant ouverte au public, témoignage d’un savoir-faire tissé de longue date.