Waste Side Story #2
Publié le 15 mars 2016|
Cette mère roubaisienne a décidé d'emmener toute sa famille dans l'aventure Zéro Déchet. Elle a aussi décidé de partager son ressenti et ses différentes interrogations dont elle fera part ici. Alors, quelles sont les raisons d'intégrer ce programme au bilan déjà ultra positif ? Rien de mieux q'un témoignage...
Le constat est là. Sans nous lancer des fleurs, notre famille a déjà un peu d’avance en matière de production de déchets.
Un français produit en moyenne 354 kg par an de déchets, soit 977 grammes de déchets par jour. Et quand on regarde nos premières pesées, on s’approche plutôt des 350g par jour et par personne ! Ce qui fait déjà une sacrée différence avec la moyenne française.
Je me suis donc penchée sur la question pour essayer de comprendre où se faisait déjà cette différence. Et force est de constater qu’on ne part pas de zéro :
- on redonne la majorité de nos bocaux en verre à mon beau-père qui a un jardin et fait des conserves (aaaah, ses cornichons aigre-doux, un vrai régal !),
- On n’achète jamais d’eau en bouteille. On a un frigo qui fait distributeur d’eau filtrée (oui, je sais, c’est un luxe, mais le résultat serait le même avec une carafe filtrante !) et on a tous notre propre gourde réutilisable.
- On fait nous même notre eau gazeuse et la plupart de nos sodas.
- On ne mange quasiment que des yaourts maison (avec de la confiture faite par ma maman, quel régal !).
- On achète beaucoup de produits alimentaires en gros conditionnement, non seulement parce qu’on est 5 à la maison, mais aussi parce que c’est souvent moins cher. Le secret réside juste dans le fait d’avoir assez de contenants pour bien les conserver.
- Dans le même esprit, on achète la plupart de nos produits d’hygiène en gros conditionnement également.
- On achète très peu de produits transformés à part les biscuits, les compotes et les yaourts à boire… En fait, tout ce qu’aiment les enfants.
- On ne jette aucun vêtement. Ils sont tous donnés.
- Monsieur est très fort pour réparer tout ce qui est cassé. Il est n’est pourtant pas un expert, juste un acharné. Il est capable de passer des heures sur internet pour trouver d’où vient la panne. Grâce à cette ténacité il a déjà réussi à réparer notre cafetière, notre lave-vaisselle, plusieurs jouets des jumelles…
- Depuis quelques mois, on achète nos produits frais à la Ruche qui dit oui (il y a celle de Roubaix et aussi celle de la Plaine Images à Tourcoing) et les emballages y sont plus que limités.
- On revend pas mal d’objets qu’on n’utilise pas ou plus en brocante.
- On utilise depuis belle lurette des serviettes en tissus à table et limite au maximum l’utilisation de papier essuie-tout.
- Pour les soirées entre amis, on boit quasi exclusivement des bières belges (mais c’est aussi par goût) dont les bouteilles sont consignées.
En les listant comme ça, je me suis dit que ça n’était déjà pas si mal ! Et pourtant, tout ce qui nous reste à faire me paraît parfois vertigineux…
En nous inscrivant dans la démarche Zéro déchet, on a donc donné une nouvelle impulsion à notre processus de réduction des déchets. Mais on tâtonne encore pour trouver de nouvelles pistes.
Ce qu’on sait depuis longtemps, c’est qu’on a une marge de progression possible avec le recyclage de nos déchets alimentaires. Mais on a longtemps eu la flemme de s’attaquer à la question.
Monsieur a donc profité des vacances scolaires pour fabriquer avec la Grande un compost fait maison à partir de lames de terrasse en bois, achetées pas cher en magasin de bricolage, et de morceaux de bois de récupération. Et le résultat est plutôt réussi, je trouve en terme d’esthétique.
La Grande s’est vite pris au jeu et quand elle débarrasse son assiette, elle fait déjà bien attention à mettre ce qu’il faut dans la boîte qui nous sert à récolter les déchets alimentaires : « Hé papa, les os de poulet, ça se met dans le compost ? »
Et d’ailleurs, si quelqu’un sait si je peux y mettre mes dosettes de café Senseo (oui, je sais, les dosettes c’est mal, mais on avance à notre rythme !…) dans le compost, je suis preneuse !