L’égalité entre les femmes et les hommes, ça n’est pas encore gagné. Isabelle Boulanger, directrice de l’association Voix de Nanas, y croit pourtant dur comme fer. Depuis dix ans, elle milite sur le terrain du droit, de l’emploi, de la formation et du logement pour faire entendre la voix des Roubaisiennes et de leur famille. « La mission de l’association c’est d’accueillir, d’accompagner et d’orienter les femmes et les personnes issues de l’immigration qui ont à faire face à une situation difficile ». En mars, Voix de Nanas a utilisé le prétexte de la Journée internationale des femmes pour se faire connaître un peu mieux du public. Au programme de cette journée riche en échange et en partage : une rétrospective des actions menées dans le cadre de l’événement « un mois au féminin », une exposition de portraits saisis par la photographe Barbara Grossmann et une sensibilisation aux violences intra familiales à travers la projection de films réalisés par des jeunes du CCAS des Trois villes. « Depuis quelques mois, nous recevons de plus en plus de sollicitations à ce sujet », s’inquiète Isabelle. Angélique, médecin psychothérapeute et bénévole à l’association, rencontre plusieurs fois par semaine ces femmes en détresse à la recherche d’écoute, de réconfort et de conseil. « On travaille beaucoup la sensibilisation, la prévention et l’accompagnement en appui sur notre réseau« . Pas facile en effet d’ouvrir le dialogue et d’orienter la personne confrontée à ce type de violence. « La plupart du temps, les gens se sentent désarmés« , constate Isabelle. Pour les aider à aborder plus sereinement la question, Voix de Nanas est allée il y a quelques mois à la rencontre des acteurs sociaux de la ville. « La démarche a été plutôt bien accueillie« , se félicite Isabelle. À tel point que l’association a du refuser du monde lors de son atelier de sensibilisation. Prochain rendez-vous le 25 novembre à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences à l’égard des femmes.

Voix de Nanas s’appuie sur trois salariées et deux bénévoles (un médecin et un juriste). Elle peut aussi compter sur ses sympathisants. « Pas seulement les bénéficiaires de nos services, ni les femmes« , insiste Isabelle Boulanger, directrice de l’association.